II - LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE - Suite
sans consulter le peuple et bien trop souvent contre son propre intérêt. Pourtant : " Qui peut mieux dire ce que pensent et ce que veulent les Français Sinon les Français eux-mêmes ! ". Ce système politico-monarchique - aux échecs notoires et historiques - fortement élitiste ne donne pas aux citoyens la possibilité de sexprimer sur les questions importantes qui les concernent. Ce système qui tire à hue et à dia les Françaises et les Français et les place sous tutelle - puisque les politiques prennent toutes les décisions à leur place sans même les consulter -, leur fait perdre tout repère politico-idéologique, ce qui crée un réel et profond malaise ; il est démotivant, démobilisant et infantilisant, voire humiliant pour le citoyen et ne peut en aucun cas le valoriser ni lui donner sa véritable et légitime place dans la société, dans son pays : des athlètes du désespoir. Elle transforme lurne, Symbole de la vraie démocratie en " urne " qui enterre, dès lélection terminée, la réelle démocratie pour cinq ou six ans. Cest pourquoi, la démocratie représentative... ne lappelez plus jamais démocratie !! Le recours au référendum a toujours été très exceptionnel et, dans tous les cas, ne peut être initié selon la Constitution de 1958 que sur décision du Président de la République : 28 référendums depuis juillet 1791 - y compris le référendum sur la Constitution européenne en 2005 -, cest très peu et cest tout à fait grotesque pour un pays qui se prétend démocratique et, qui plus est, berceau des droits de lHomme et du Citoyen. et vouloir donner des leçons de démocratie aux autres ! Cette démocratie représentative, quoique élective, nest en fait quune " camisole de force " pour citoyen. Elle se traduit dans les faits par une réelle et honteuse confiscation du pouvoir par les politiques. Pouvoir qui appartient légitimement au peuple ! |
La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige, par conséquent, une action de contrainte ou dillusion sur les esprits, qui sont la matière de tout pouvoir. - Paul VALERY, " La Liberté de lesprit ", regards sur le monde actuel - |
[...] le gouvernement changeait sans cesse : le peuple étonné cherchait la démocratie et ne la trouvait nulle part. - MONTESQUIEU, De lesprit des lois , III, 3. |