RDD - Mise en oeuvre de la Démocratie directe - suite.
V. 6 - LES RÉFORMES CONSTITUTIONNELLES
Pour pratiquer la Démocratie Directe dans notre pays, une refonte totale de notre Constitution
de 1958 avec la mise en place de nouvelles institutions et des procédures
nécessaires à lapplication de la démocratie directe est indispensable, doù la
nécessité de créer une VIe République dont le
point nodal ne peut être que la démocratie directe. Dans lattente de cette
" révolution " constitutionnelle, institutionnelle et démocratique, et
dans un premier temps pour faire face à lurgence, il est nécessaire et vital de modifier
larticle 89 réglementant la révision de la Constitution, larticle
11 concernant la pratique référendaire, et larticle 3 relatif à lappartenance
et à la pratique de la souveraineté nationale. Articles qui, actuellement, font du Président de la République le seul décisionnaire concernant la révision constitutionnelle - sur proposition du gouvernement ou sur proposition conjointe des deux Assemblées - et lutilisation du référendum. Toutefois, il faut souligner que lune ou lautre de ces deux Assemblées, en Congrès, peut sopposer à la décision du chef de lÉtat quant à ladite révision. |
- CONSTITUTION DE 1958 - Ve RÉPUBLIQUE - Article 89 - Linitiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République sur proposition du Premier ministre et aux membres du Parlement. Le projet ou la proposition de révision doit être voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum. Toutefois, le projet de révision nest pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision nest approuvé que sil réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés. [...]. |
- Article 11 -
(Loi constitutionnelle n° 95-880 du 4 août 1995) : " Le Président de la République, sur proposition du Gourvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux asemblés, publiées au journal officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur lorganisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la vie politique économique ou sociale de la Nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification dun traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions. [...]. " |
Il est clair que le Président de la République est le seul à posséder le pouvoir de décision référendaire. Ce pouvoir régalien nest en rien conforme aux principes de la réelle démocratie (directe), de la Constitution de 1958 (articles 2 et 3) et des droits de lHomme et du Citoyen du 26 août 1789 (articles 6 et 14) |
Ces articles 89 et 11 sont un véritable déni de démocratie. |
- Article 3 - : " La souveraineté nationale appartient au peuple qui lexerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut sen attribuer lexercice. [...]. " |
Dans cet article 3, il est bien spécifié que la souveraineté nationale appartient au peuple qui peut lexercer par ses représentants, autrement dit à travers la démocratie représentative, ou par la voie du référendum, cest-à-dire à travers la démocratie directe. (voir paragraphe suivant, larticle 3 modifié de la Constitution de 1958) |